Écrit par Léa Philippe, la plume du Shack, le 12/05/2020
Taïg Khris
Shack Talk #5 – Taïg Khris
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Lors de ce Shack Talk nous avons eu l’immense plaisir de recevoir Taïg Khris, le multiple champion du monde de roller (oui, c’est aussi lui qui s’est jeté du premier étage de la tour Eiffel pour se réceptionner 57 mètres plus bas sur une rampe de roller), venu nous parler de son parcours incroyable… Un homme aux mille vies – et aux mille fractures – qui lui ont permis d’apprendre à se réinventer, à croire en lui et en ses projets, sans jamais rien lâcher. Une belle leçon de vie, de rêve et de positivisme.
« Le secret pour toucher les étoiles, c’est juste d’accepter de faire la longue route pour y arriver. »
Une détermination de choc
Cet autodidacte n’a pas eu de parcours « classique ». N’allant pas à l’école, c’est à la maison qu’il se forme auprès de parents bourrés de bienveillance et de liberté. Il apprend à être lui-même, libre, débrouillard et passionné en tout.
« Tout part de cette liberté que mes parents m’ont donnée en termes d’éducation. Cela m’a permis d’oser, de ne pas avoir peur d’aller ou j’avais envie d’aller et de suivre mes passions.»
Il n’a même pas 20 ans lorsqu’il fait la rencontre de Philippe Bourguignon, alors président du Club Med. Ce gamin déterminé marquera son esprit et 30 ans plus tard, les voilà toujours amis ! Mais un beau jour, Taïg décide d’aller voir Philippe Bourguignon pour lui faire part de son nouveau rêve : « J’ai un projet, je veux sauter par-dessus la Seine, devant Notre-Dame ». Taïg persiste, le refus le frustre… Tant pis, le compromis possible sera alors de sauter du premier étage de la tour Eiffel. Une mission qui s’avère être impossible, sauf pour Taïg Khris qui, à force de rencontres, de coups de fils aux sponsors et de persévérance, parvient à réaliser ce saut surréaliste.
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Un homme aux mille roulettes
Profiter paisiblement d’être champion des X Games et recordman de saut en roller ? Très peu pour Taïg… Les nombreuses fractures qui l’ont alité lui ont permis d’entrer dans une zone inspirante où seul et immobile, il se réinventait, réfléchissait, innovait et fonçait à 3000 à l’heure vers un nouveau projet.
« J’ai une âme d’enfant et suis un grand rêveur. Dès que j’ai un peu de temps, mon esprit part dans tous les sens. A partir du moment où, sur un lit d’hôpital, je me raccroche à mon rêve, les problèmes du quotidien sont totalement ailleurs. Je n’ai plus de problèmes avec ma jambe cassée puisque je poursuis mon rêve. »
Aujourd’hui, Taïg a créé la société de télécom Onoff et se passionne pour entrepreneuriat, monde dans lequel il a encore une fois foncé à sa manière. Et sans doute que le fait de n’avoir pas suivi une éducation rythmée par les bancs de l’école lui a permis de développer de nombreux autres champs des possibles.
« La vraie différence, c’est le côté débrouillard, le fait de trouver soi-même des solutions. Par exemple, pour ma boîte, le parcours traditionnel de levée des fonds via des investisseurs n’a pas marché pour moi. J’ai donc fait un crowdfounding avec les gens autour de moi, et ça a fonctionné. J’ai toujours trouvé ma propre technique. »
Des projets plein la tête
Un peu moins de formatage pour un peu plus de liberté donnée aux élèves ne déplairait pas à madame Montessori ! Et c’est d’ailleurs un de ses grands projets… Taïg Khris rêverait de lancer une école à Paris qui permettrait aux élèves de recevoir les bases nécessaires à chacun mais aussi de développer davantage leur débrouillardise, leur persévérance et leur confiance en eux.
Comme le dit si bien Taïg, il faut oser car la vie est trop courte pour attendre. Même si l’on se plante, on ne peut qu’en revenir grandi. On prend certes le risque de l’échec, on met en péril le confort, mais le chemin en vaut la peine.
« Soit je gagne, soit j’apprends. »